Pêche hivernale en Vendée !
Pêche hivernale en Vendée !
Cette fin d’année 2021 est particulière pour la pêche, le manque d’eau se fait ressentir avec des rivières et lacs qui se sont éclaircies. Les pêches des carnassiers s’en retrouvent compliquées avec des comportements peu observés à cette époque de l’année !
Sur les lacs de barrage, les poissons sont descendus en profondeur dans les anciens lits des cours d’eaux et se tiennent proche du garde-manger. Les boules de blancs sont aujourd’hui bien formées et les carnassiers ne peinent pas à se servir dans le frigo. Si bien que le cocktail eau froide et eau claire n’arrange pas les pêcheurs. Il est impératif de présenter précisément les leurres sur le bout du bec. Les pêches verticales restent encore les plus payantes mais il faut choisir les bons coloris et ne pas hésiter à finasser sur les diamètres de fluorocarbone utilisés pour décider quelques poissons.
La multiplication des sorties permet ensuite de réussir quelques belles pêches de sandres et grosses perches. Les résultats restent cependant très irréguliers et dépendent de l’humeur des carnassiers, globalement peu actifs et dans des profondeurs comprises entre 7m (pour les sites les moins profonds) et 10 à 12m (sur les lacs escarpés). La taille moyenne des sandres restent encore faibles (poissons de 35 à 65cm) mais devrait sensiblement augmentée une fois le premier « vrai » coup d’eau, celui qui viendra teinter nos eaux et faire remonter les poissons sur des colonnes d’eaux plus hautes (entre 3 et 6m). Mais dame météo n’annonce pas encore de vraies précipitations dans les semaines à venir, les aficionados du sandre devront encore patienter quelques temps et se satisfaire des résultats aléatoires du moment.
La verticale reste la technique du moment. Précise, elle permet aux pêcheurs de présenter un leurre ou un vif sur le nez des poissons tout en suivant les irrégularités du fond. Les poissons sont souvent concentrés en des zones précises et la multiplication des passages en dérive lente permet de ferrer quelques individus. Les eaux claires permettent néanmoins d’envisager de belles séries de grosses perches entre 35 et 45cm. Une fois les bancs localisés, n’hésitez pas à les agresser à l’aide d’un jigging-rap ou inversement à pêcher finement en drop-shot à l’aide d’imitations d’alevins. Attention, les grosses perches mangent de belles proies, il ne faut pas hésiter à monter sur des leurres de +10cm, l’occasion d’avoir la surprise de toucher également au travers brochets et sandres !
Sur nos rivières, avec les faibles hauteurs d’eaux et le manque de débit, non seulement le fond est par endroit presque visible partout mais c’est qu’il vient s’y additionner les feuilles « automnales ». Ces dernières ne s’évacuent pas et dans le meilleur des cas se dispersent dans la colonne d’eau. Mais plus souvent elles forment de grands tapis posés au fond ou en surface. Là aussi, il va falloir s’armer de patience pour les pêches du sandre, les eaux claires n’ont jamais été un atout et encore moins dans des faibles hauteurs d’eaux.
En revanche, les conditions sont favorables pour les chasses de brochets dans les boules de poissons fourrages. Jusqu’au premier coup d’eau, le brochet est l’espèce à viser. Les herbiers tombent progressivement et dégagent de grands couloirs que les brochets affectionnent pour se positionner à l’affût. Suivant la luminosité, le pêcheur devra faire tourner les présentations brillantes (palette ou flancs de poissons-nageurs scintillants) ou opaques (teintes plus naturelles ou ternes) pour décider maître exos. Les températures des eaux étant descendues autour de 7 à 8°C, la digestion reste cependant lente. Les phases d’activités des carnassiers restent courtes sur une journée complète et il faut parfois s’armer de patience dans l’attente d’une phase alimentaire. Période où il est courant de retrouver plusieurs poissons actifs sur une même zone. Inutile donc de couvrir des kilomètres de rivières, fixez-vous une zone favorable (présence de nourriture, herbiers, fosses etc…) et marteler la zone. Certains jours c’est le seul moyen pour réussir à ferrer quelques poissons, parfois très gros !
Vous l’aurez compris, la saison n’est pas cette année la plus favorable mais en s’adaptant suivant les lieux et sur le choix de l’espèce cible, il y’a toujours moyen de s’amuser en prenant du bon temps au bord de l’eau avec l’espoir de ferrer des « grands poissons ».
Julien Himbert