Bilan du suivi des passes à anguille en Vendée en 2023
Quelques rappels sur le cycle biologique de l’Anguille
L’anguille en tant que grand migrateur a besoin d’effectuer une migration pour effectuer son cycle de vie. Naissant dans la mer des « Sargasses » elle se laisse porter par les courants marins jusqu’aux côtes Vendéennes puis une fois arrivée au niveau des estuaires elle remonte en eau douce pour grossir.
Les ouvrages hydrauliques, des obstacles, à la migration de l’anguille
Au cours de sa progression sur nos cours d’eau elle doit faire face à des ouvrages hydrauliques (barrages, chaussées, clapets, seuils…) le plus souvent infranchissables (exemple du barrage de Mervent installé sur la rivière Vendée).
La passe à anguille : La solution pour franchir les ouvrages hydrauliques
Afin de pérenniser l’espèce, la Fédération de Vendée Pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique en collaboration avec les propriétaires et gestionnaires de ces ouvrages hydrauliques a fait installer des passes à anguilles.
Leurs buts étant d’attirer les anguilles en un point déterminé du cours d’eau au pied de l’obstacle afin les inciter, voire à les obliger à passer dans la passe à anguille. Puis en fonction des dispositifs soit les anguilles remontent naturellement soit elles sont piégées dans des cuves.
10 dispositifs installés en Vendée
Actuellement, la Fédération de Vendée Pour la Pêche et la protection du Milieu Aquatique suit en collaboration avec des partenaires (AAPPMA et Syndicat Mixte) 8 de ces passes :
- 7 sur les lacs destinés à la production d’eau potable ( Le lac d’Apremont depuis 1996 et les autres depuis 2006)
- 1 sur un ouvrage estuarien, le barrage des Vallées (suivi par le Syndicat Mixte Vie ligneron Jaunay)
Comment est réalisé le suivi ?
Les anguilles récupérées dans les cuves des passes à anguilles sont capturées à l’épuisette puis passées par différents cribles afin de les trier par classes d’âges puis pesées et dénombrées.
Bilan de la saison 2023 : 761 kg
En 2023, 540 kg d’anguilles et 221 kg de civelles ont franchi les barrages Vendéens, ce qui, en comparant aux trois précédentes années représente une bonne année de migration pour les anguilles. Cependant, ces quantités restent bien inférieures à celles observées au cours des années 2012 et 2015 qui elles furent de grandes années de migration.