Reconnaître une anguille est chose aisée: un corps allongé, cylindrique et recouvert d’une peau épaisse. Son corps serpentiforme est protégé par un mucus très épais. Son dos brun vert va en s’éclaircissant sur les flancs et le ventre est jaune, on l’appelle d’ailleurs « anguille jaune ». Quand la maturité sexuelle approche et qu’elle s’apprête à rejoindre la mer, elle se métamorphose en « anguille argentée » avec un dos vert-gris et des reflets argent sur les flancs et le ventre blanc nacré. La taille varie selon le sexe: 50cm chez le mâle à 150cm chez la femelle.
Généralités sur l’espèce:
L’anguille fait partie des grands migrateurs. Elle se reproduit dans la mer des Sargasses: les larves rejoindront nos côtes au terme d’un voyage qui durera deux années. L’anguille poursuit sa croissance en eau douce durant 5 à 15 ans. Les anguilles ont une activité essentiellement crépusculaire ou nocturne. En eau douce, l’anguille est carnassière et se nourrit de vers, larves diverses, petits poissons, œufs et alevins.
Son mode de pêche:
L’anguille se capture à la ligne posée, eschée d’un ver, d’un petit poisson, mort ou vif.On pêche aussi l’anguille à la vermée, méthode traditionnelle très efficace. Le terme vermée désigne une pelote de vers de terre que l’on enfile sur un fil de coton. En mordant la pelote l’anguille reste accrochée par les dents. On peut ensuite récupérer le poisson à l’aide d’un parapluie ouvert à l’envers.
Bon à savoir:
Aujourd’hui considérée comme espèce « en danger », l‘anguille fait l’objet d’un plan de gestion européen et implique donc des restriction pour la pêche de cette espèce sur notre territoire.